Bach: Sonatas & Partitas
Rating: 5/5 Stars
Bach ayant fait lui-même de nombreux arrangements, aussi bien de sa propre musique que de celle d'autres compositeurs, l'idée de faire une transcription pour luth baroque seul des six Sonates et Partitas pour violon solo est une prémisse plus qu'acceptable. C'est l'une des transcriptions de Bach lui-même, celle de la Partita no 3 en mi majeur (BWV 1006) qui a servi de modèle à l'excellent interprète qu'est Hopkinson Smith pour ses propres adaptations, et le résultat est sans aucun doute splendide. A une époque où les interprètes semblent se surpasser dans les tempi excessifs, il est réconfortant d'entendre Smith jouer les mouvements rapides de façon judicieuse, sans ce caractère fiévreux et agressif qui domine si souvent dans notre monde moderne, même sur instruments d'époque. Ce n'est pas que le luthiste soit lent ou même lourd: il n'en est jamais ainsi, mais on peut se délecter de sa sensibilité, particulier dans les mouvements lents qui, avec leur rubato subtil, captent pleinement le contenu émotionnel de la musique. Ecoutez, par exemple, l'éloquence que fait naître Hopkinson dans le grave initial de la Sonate en la mineur. Les difficiles fugues, merveilleusement claires dans leurs lignes contrapuntiques, sont un excellent exemple de l'adresse du luthiste, et, bien que j'aie parfois été gêné par une légère précipitation vacilante dans les passages de doubles-croches (Double de l'Allemande de la première Partita, par exemple) l'interprétation est tellement impressionnante que je considère cet enregistrement d'Hopkinson comme l'un des meilleurs de l'année. Quel que soit votre champ d'intérêt, ne manquez pas ce superbe coffret de deux CD.
Since Bach himself did so much arranging, both of his own music as well as that of others, the idea of reworking the six unaccompanied Violin Sonatas and Partitas for solo baroque lute is more than an acceptable premise. One of Bach's own transcriptions, that of the Partita No.3 in E Major (BWV 1006), has served that admirable performer, Hopkinson Smith, as a prototype for his own adaptations, and a splendid achievement it certainly is. At a time when performers appear to be exceeding themselves in extremes of tempos, it is refreshing to hear Smith play his fast movements sensibly without the hectic, aggressive character that often accrues in our modem world, even on period instruments. Not that the lutenist is slow or even stodgy; that never occurs, but one can revel in his sensitivity in slow movements in particular, which, with their subtle rubato fully captures the music's emotional content. Listen, for example, to the eloquence elicited by Smith in the A- minor Sonata's opening grave. The difficult fugues, their contrapuntal strands beautifully clear, are a marvelous example of the lutenist's skill, and, if I was on occasion bothered by a slight unsteady rushing in his 16th-note passagework (the Double of the Partita No.1 Allemande, for example) the playing is so impressive that I would consider Smith's one of the great releases of the year. Whatever your interests, don't miss this superb two-CD set.
by Igor Kipnis (Goldberg Magazine)